J. F. Campbell Collection > Cabinet des fées, ou, Collection choisie des contes des fées, et autres contes merveilleux, ornés de figures > Volume 17

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y fervît tout ce qu'il y avoit de plus déîîcaf.
& de plus recherché , tant pour les viandes
que pour la boiflbn ; les viandes étoient fer-
vies dans des plats d'or mafllf, & les diffé-
rentes boifTons dans des coupes de même mé-
tal , au bruit des fanfares de toutes fortes
d'inftrumens. Après les charmes de la table &
de la mufique , pour fatisfaire Tefprit aufli bien
que le corps , il témoigna qu'il fouhaitoit s'en-
tretenir fur des matières de fciences & de mo-
rale , dont il pût tirer quelque profit. Pour en
fournir lui-même la matière , il fit plufieurs
queftions à fes courtifans & aux favans , tou-
chant ce qui regardoit les bonnes mœurs , &
il exigea que chacun parlât , à fon rang , fur
.une vertu , en fit la defcription , & en expo-
fât tous les avantages.
Le difcours dont il fut le plus touché , fut
celui qui eut la libéralité pour fujet. En effet,
après que l'on eut fatisfait à ce qu'il avoit pro-
pofé , chacun tomba d'accord que cette verta
furpaffe toutes les autres , & qu'elle doit leur
être préférée dans la pratique , parce qu'il n'y
jà aucune créature raifonnable qui ne puilfe la
.pratiquer ; & que par elle , entre toutes les au-
tres , l'on fe rend digne de la gloire célefte»
Cette penfée donna lieu d'en marquer l'excel-
lence , en difant (jue c eft un des arbres plan-^