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(34)
iô Contes
& le bon (eus dans la retraite. Votre maje/ié
fe fouviendra auffi de la maxime de fa religion
( I ) , qui rejette la vie folitaire , & qui dit
qu'il n'y a pas de célibat dans la religion mu-
fulmane ; ôc' elle en tirera cette conféquence ,
que la fociété lui eft préférable. De plus ,
comment peut-on s'imaginer qu'il faille préfé-
rer la folitude à la vie civile , lorfque dieu
met les hommes dans la nécellité d'avoir be-
foin les uns des autres ? De- là , il eft aifé d©
conclure qu'il faut rechercher la fociété.
A ces chofes , j'aj )uterai à votre majefté ,
que les hommes ne pouvant vivre fans un fe-
cours mutuel , il eft impoflîble qu'ils fe le don-
nent , s'ils ne vivent enfemble. Suppofons
qu'un homme dans la folitude , veuille vivre ,
fe vêtir , & fe faire une maifon : pour être en
état de pourvoir à fa fubfiftance , il faut d'a-
bord qu'il fe faffe ces inftrumens propres à
labourer la terre. Pendant qu'il y travaillera ,
demeurera-t-il fans nourriture ? C'eft cependant
tout ce qu'il pourroit faire dans le cours de fa
vie , que d'achever , je ne dis pas tous les
inftrumens & tout l'attirail qui lui feroient né-
cefTaires, mais même la moindre partie de tout,
cela. C'eft à ce fujet que des fages ont dit
{i) C'eft i% religion m&homét^ne. ;
qu'«

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