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Contes Arabes. 5-4.1
îa puilTance fuprême à Aladdln. Ils régnèrent
enfemble de longues années, & laifsèrent une
îlluftre poftérité.
S I R E , dit la fultane Scheherazade , en ache-
vant rhiftoire des aventures arrivées à l'occa-
(lon de la lampe mervellleufe , votre majeftc,
uns doute , aura remarqué dans la perfonne du
magicien afriquain , un homme abandonné à la
paillon démefurée de poiTéder des tréfors pat
des voies condamnables , qui lui en découvri-
rent d'immenfes , dont il ne jouit point parce
qu'il s'en rendit indigne. Bans Aladdin , elle
voit au contraire un homme qui , d'une bafle
naiflance, s'élève jufqu'à la royauté en fe fer-
vant des mêmes tréfors qui lui viennent fans
les chercher , feulement à mefure qu'il en a
befoin, pour parvenir à la fin qu'il s'eft propo-
(ée. Dans le fultan , elle aura appris combien
un monarque bon , jufte & équitable , court de
dangers & rifque même d'être détrôné , lorf-
que par une injuftice criante, & contre toutes
les règles de l'équité , il ofe par une promp-
titude déraifonnable condamner un innocent
fans vouloir l'entendre dans fa juftification. Enfia
elle aura eu horreur des abominations de deux
fcélérats magiciens , dont l'un facrifie fa vie pouc
pofleder des tréfors , & l'autre fa vie & fa reli-

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