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(556)
^4° Les mille et une Nuits^
mal. En achevant ces paroles , il (e leva en
baiflant la tête ; & la faufle Fatirtie s'avança de
fon côté , mais en portant la main fur un poi-
gnard qu'elle avoit à fa ceinture fous fa robe :
Aladdin qui Tobfervoit , lui faifit la main avant
qu'elle l'eût tiré , & en lui perçant le cœur du
fien , il la jeta morte fur le plancher.
Mon cher époux, qu'avez- vous fait, s'écria^
la princeflfe dans fa furprife? vous avez tué la
fainte femme. Non , ma princeffe , répondit
Aladdin fans s'émouvoir, je n'ai pas tué Fatime;
mais un fcélérat qui m'alloit aflaffiner, fi je
ne l'euife prévenu. C'eft ce méchant homm&
que vous voyez , ajouta-t-il , en le dévoilant ,
qui a étranglé Fatime que vous avez cru re-
gretter en m'accufant de fa mort , & qui s'étoit
déguifé fous fon habit pour me poignarder. Et
afin que vous le connoiffiez mieux , il étoit
frère du magicien afriquain votre ravilTeur.
Aladdin lui raconta enfuite par quelle voie il
avoit appris ces particularités , après quoi il
fit enlever le cadavre.
C'eft ainfi qu Aladdin fut délivré de la per-
fécution des deux frères magiciens. Peu d'an-
nées après le fultan mourut dans une grand©
vieillefle. Comme il ne laifla pas d'enfans mâles y.
la princefTe Badroulboudour, en qualité de lé»
gitime héritière , lui fuccéda , & communiqua

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