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(536)
fiO ÎjES mille et tfNE Nl/ITS,
des alarmes & de terribles angoifles. Je veux
que vous me racontiez ce qui en eft , & que
vous ne me cachiez rien.
La princefTe fe fit un pîaifir de donner au
fultan fon père la fatisfadion qu'il demandoit.
Sire 5 dit la princefTe, fi je parois fi peu chan-
géee 5 je fijpplie votre majefté de confidérer
que je ommençai à refpirer dès hier de grand
matin par la préfence d'Aladdin mon cher époux
& mon libérateur, que j'avois regardé & pleuré
comme perdu pour moi , & que le bonheur
que je viens d'avoir de rembrafler , me remet
à-peu-près dans la même afïiette qu'auparavant.
Toute ma peine néanmoins , à proprement
parler, n'a été que de me voir arrachée à votre
majeflé & à mon cher époux, non-feulement
par rapport à mon inclination à l'égard de mon
époux , mais même par l'inquiétude où j'étois
fur les triftes effets du courroux de votre majefté,
auquel je ne doutois pas qu'il ne dût être ex-
pofo, tout innocent qu'il étoit. J'ai moins
fouffert de l'infolence de mon ravifleur qui m^a
tenu des difcours qui ne me plaifoient pas. Je
les ai arrêtés par l'afcendant qne j'ai fu prendre
fur lui. D'ailleurs j'étoîs auffi peu contrainte
que je le fuis préfentement. Pour ce qui regarde
le fait de mon enlèvement , Aladdin n'y a
aucune part j j'en fuis la caufe moi feule, mm.

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