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Coîi T -ES Arabes, yip
fut affez à tems pour le recevoir au bas du
grand efcalier , & à l'aider à mettre pie à terre»
Aladdin, lui dit le fultan, je ne puis vous
parler que je n*aye vu & embralFé ma fille»
Aladdin conduifit le fultan à l'appartement
de la princeflfe Badroulboudour. Et la princefie
qu'AIaddin en fe levant avoit avertie de fe fou-
venir qu'elle n'étoit plus en Afrique , mais dans
la Chine & dans la ville capitale du fultan fou
père , voifine de fon palais, venoit d'achever de
s'habiller. Le fultan l'embrafta à plufieurs fois,
le vifage baigné de larmes de joie , & la prin-
cefTe de fon côté lui donna toutes les marques
du plaifîr extrême qu'elle avoit de le re\^oir.
Le fultan fut quelque tems fans pouvoir OU'^
vrir la bouche pour parler, tant il étoit at-
tendri d'avoir retrouvé fa chère fille , après
l'avoir pleurée fincèrement comme perdue ; &
la princeflfe de fon côté étoit toute en larmes de
la joie qu'elle avoit de revoir le fultan fon père.
Le fultan prit enfin la parole : Ma fille , dit-
il , je veux croire que c'eft la joie que vous
avez de me revoir qui fait que vous me pa-
roifîez auffî peu changée que s'il ne vous étoit
rien arrivé de fâcheux. Je fuis perfuadé néan-
moins que vous avez beaucoup fouftert. On n'eft
pas tranfporté dans un palais tout entier , auflî
iubitement que vous l'avez été , fans de gran-^
Kkiv

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