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Contes Arabes. 493
molent véritablement , ils publièrent cette nou-
velle à tous ceux qui étoient autour d'eux ;
elle pafla bientôt à toute la populace qui étoit
dans la place du palais ; & les cris des chiaouîr,
qui annonçoient la même chofe du haut des ter-
rafîes où ils étoient montés , achevèrent de îa
rendre publique. La juftice que le luîtan venolt
de rendre à Aladdin , en lui failant grâce , cé-
farma la populace , fit cefler le tumulte , & in-
fenfiblement chacun fe retira chez lui.
Quand Aladdin fe vit libre , il leva la tête
du côté du balcon ; & comme il eut apperçu
le fultan : Sire , dit-il en élevant fa voix d'une
manière touchante , je fupplie votre m.ajeflé d'a-
jouter une nouvelle grâce à celle qu'elle vient
de me faire , c'eft de- vouloir bien me faire
connoître quel efl mon crime. Quel eil: ton
crime, perfide , répondit le fultan, ne le fais-tu
pas ? Monte jufqu'ici, continua-t-il , & je te le
ferai connoître.
Aladdin monta , & quand il fe fut préfenté :
Suis-moi , lui dit le fultan , en marchant de-
vant lui fans le regarder. Il le mena jufqu'au
cabinet ouvert ; & quand il fut arrivé à la porte:
Entre, lui dit le fukan ; tu dois favolr où étolt
ton palais , regarde ce tout côté , & dis-moi
ce qu'il efl devenu.
Aladdin regarde , & ne voit rien ; il s'apper-

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