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4S4. LtS MILLE ET UNE NuiTS,
en fe moquant , félon eux , de la bêtlfe dut
magicien.
Le magicien afriquain les îaifla criailler tant
qu'ils voulurent ; mais fans s'arrêter plus long-
tems aux environs du palais d'Aladdin , il s'en
éloigna infenfîbîcment & fans bruit , c'eft-à-
dire fans crier , & fans parler davantage de
changer des lampes neuves pour des vieil-
les ; il n'en vouloit pas d'autres que cslle qu'il
emportoit; & fon filence enfin fit que les en-
fans s'écartèrent , & qu'ils le laifsèrent aller.
Dès qu'il fut hors de la p'ace qui étoit entre
les deux palais , il s'échappa par les rues les
moins fréquentées ; & comme il n'avoit plus
befoin des autres lampes ni du panier , il pofa
le panier & les lampes au milieu d^une rue oii
il vit qu'il n'y avoit perfonne. Alors , dès qu'il
eut enfilé une autre rue., il preiTa le pas juf-
qu'à ce qu'il arriva à une des portes de la
ville. En continuant fon chemin par le faux-
bourg, qui étoit fort long, il fit quelques pro-
vifions avant qu'il en fortît. Quand il fut dans ,
la campagne , il fe détourna du chemin dans
un lieu à l'écart , hors de la vue du monde ,
oii il refta jufqu'au moment qu'il jugea à pro-
pos , pour achever d'exécuter le deffein qui
î'avoit amené. 11 ne regretta pas le barbe qu'il
laiiîoit dans le khan où il avoit pris logement j

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