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Contes Arabes. 483
on en fait encore aujourd'hui , & l'on ne cef-
fjra d'en iVire.
La princefle Badroulboudour qui îgnoroit
que la lampe fût aufiî précieufe qu'elle l'étoit,
& qu'Aladdin , fans parler d'elle-même , eût
un intérêt auffi grand qu'il l'avoit qu'on n'y
touchât pas & qu'elle fût confervée , entra dans
la plaifanterie , Se elle commanda à un eunuque
de la prendre & d'en aller faire l'échange. L'eu-
nuque obéit : il defcendit du fallon '; & il ne
fut pas plutôt forti de la porte du palais , qu'il
apperçut le magicien afriquain : il l'appela ; &
tjuand il fut venu à lui , & en lui montrant
la vieille lampe ; Donne-moi, dit-il, une lampe
neuve pour celle-ci.
Le magicien afriquain ne douta pas que ce
ne fût la lampe qu'il cherchoit; il ne pouvoit
pas y en avoir d'autres dans le palais d'Alad-
din , où toute la vaifTelle n'étoit que d'or ou
d'argent ; il la prit promprement de la main de
i'eunuque ; & après l'avoir fourrée bien avant
dans fon fein, il lui préfenta fon panier, & lui
dit de choifir celle qui lui plairoit. L'eunuque
choifit ; & après avoir laifTé le magicien , il
porta la lampe neuve à la princefTe Badroul-
boudour ; mais l'échange ne fut pas plutôt
fait, que les enfans firent retentir la place de
plus grands éclats qu'ils n'avoient encore fait ,
K h ij

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