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(489)
Contes Arabes. ^-y:^
vIHr , qui affedoit d'aller lui faire fa cour à
certains jours réglés, ou qu'il tit l'honneur aux
principaux feigneurs , qu'il régaloit fouvent dans
fon palais , d'aller les voir chez eux. Chaque
fois qu'il fortuit, il faifoit jeter par deux de
fes efclâves qui marchoient en troupe autour
de fon cheval , des pièces d'or à poignées dans
les rues & dans les places par où il pafîbit,
& où le peuple fe rendoit toujours en grande
foule.
D'ailleurs, pas un pauvre ne fe préfentoit à
la porte de fon palais, qu'il ne s'en retournât
content de la libéralité qu'on y faifoit par fes
ordres.
Comme Aladdin avoit partagé fon tems de
manière qu'il n'y avoit pas de femaine qu'il
n'allât à la ch.ifle au moins une fois, tantôt
aux environs de la ville , quelquefois plus loin ,
il exerçoit la même libéralité par les chemins
& par les villages. Cette inclination généreufe
lui fit donner par tout le peuple mille béné-
dictions, & il étoit ordinaire de ne jurer que
par fa tête. Enfin , fans donner aucun ombrage
au fultan , à qui il faifoit fort régulièrement
fa cour , on peut dire qu'Aladdin s'étoit attiré
par (es manières affables & libérdes toute l'af-
fedion du peuple , & que généralement par-
lant ^ il étoit plus aimé que le fultan même»

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