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Contes Arabes. 57^
yeda encore de quoi vivre largement les deux
jours fuivans.
Dès qu'Aladdin vit qu'il n'y àvoit plus dans
la maifon ni pain ni autres provifions , ni ar-
gent pour en avoir, il prit un plat d'argent,
& alla chercher le juif qu'il connoifToit, pour
le lui vendre. Eh y allant , il paffa devant la
boutique d'un orfèvre refpedable par fa vieil-
leffe , honnête homme , & d'une grande pro-
bité. L'orfèvre qui l'apperçut^ l'appela & le fit
entrer : Mon fils, lui dit-il, je vous ai déjà vu
palTer plufieurs fois , chargé comme vous l'êtes
à préfent , vous joindre à un tel juif, & re-
pafTer peu de tems après fans être chargé. Je
me fuis imaginé que vous lui vendez ce que
vous portez : mais vous ne favez peut-être pas
que ce juif eft un trompeur , & même plus
trompeur que les autres juifs , & que perfonne
de ceux qui le connoilTent, ne veut avoir affaire
à lui. Au refte, ce que je vous dis ici, n'eft
que pour vous faire plailir ; (î vous voulez me
montrer ce que vous portez préfentement , &
qu'il foit à vendre, je vous en donnerai fidè-
lement fon jufle piix , fi cela me convient ,
fînon je vous adrefferai à d'autres marchands
qui ne vous tromperont pas..
L'efpérance de faire plus d'argent du plat fit
«qu'Aladdin le tira de delTous fa robe, & le.
A a iv

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