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(346)
552 Les mille et une NutTîf^
tems une poignée de menue monnoie , en lui
difant : Mon fils, allez trouver votre mère,
faites-lui bien mes complimens , & dites-lui
que j'irai la voir demain, fi le tems me le per-
met , pour me donner la confolation de voir
le lieu où mon bon frère a vécu fi long-tems ,
& où il a fini fes jours.
Dès que le magicien afriquain eut lailTé le
neveu qu'il venoit de fe faire lui-même, Alad-
din courut chez fa mère , bien joyeux de l'ar-
gent que fon oncle venoit de lui donner. Ma
mère, lui dit-il en arrivant, je vous prie de
me dire fi j'ai un oncle. Non , mon fils , lui
répondit la mère, vous n'avez point d'oncle da
côté de feu votre père ni du mien. Je viens
cependant , reprit Aladdin , de voir un homme
qui fe dit mon oncle du côté de mon père,
puifqu'il étoit fon frère, à ce qu'il m'a afluré;
il s'efc même mis à pleurer & à m'embraffer
quand je lui ai dit que mon père étoit mort.
Et pour marque que je dis la vérité, ajouta-
t-il en lui montrant la monnoie qu'il avoit
reçue , voilà ce qu'il m'a donné : il m'a aufït
chargé de vous faluer de fa part , & de vous
dire que demain , s'il en a le tems , il viendra
vous faluer, pour voir en même-tems la mai-
fon où mon père a vécu , ôc où il eft mort.
Mon fils, repartit la mers, il eft vrai que votre

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