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Contes Arabes. 507
de part à votre afRidion : mais enfin , il faut
vous en confoler , & ne vous point abandon-
ner ainfi à votre douleur. Je vous quitte
malgré moi pour m'en retourner vers le ca-
life ; mais je vous demande en grâce , pour-
fuivit-il , de ne pas faire enlever le corps ,
que je ne fois revenu ; car je veux affifter à
fon enterrement , & l'accompagner de mes
prières.
Mefrour étoit déjà forti pour aller rendre
compte de fon meffage , quand Abou Haffan
qui le conduifoit jufqu'à la porte , lui marqua
qu'il ne méritoit pas l'honneur qu'il voulolt
lui faire. De crainte que Mefrour ne revînt
fur fes pas pour lui dire quelqu'autre chofe ,
il le conduifit de l'œil pendant quelque tems ,
& lorfqu'il le vit affez éloigné , il rentra chez
lui ; & en débarrafTant Nouzhatoul-Aouadat de
tout ce qui l'enveloppoit : Voilà déjà , lui
difoit-il 5 une nouvelle fcène de jouée ; mais je
m'imagine bien que ce ne fera pas la der-
nière ; & certainement la princelTe Zobéïde
ne s'en voudra pas tenir au rapport de Mef-
rour , au contraire elle s'en moquera ; elle a
^e trop fortes raifons pour y ajouter foi ; sinfi
nous devons nous attendre à quelque nouvel
événement. Pendant ce difcours d'Abou Haf-
fan , Nouzhatoul-Aouadat eut le tems à^ re-^

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