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i'jô Les mille et une Nuits,
tiflejnent fans Ty appeler ; il le menoit même
Quelquefois chez Zobéïde fon époufe, à qui
il avoit raconté fon hifloire , qui l'avoit extrê-
mement divertie. Zobéïde le goûtoit affez ;
mais elle remarqua que toutes les fois qu'il
accompagnoit le calife chez elle , il avoit
toujours les yeux fur une de fes efclaves ap-
pelée Nouzhatoul-Aouadat (i) ; c'eft pourquoi
elle réfolut d'en avertir le calife : Commandeur
des croyans , dit un jour la princeffe au calife ,
vous ne remarquez peut-être pas comme moi,
que toutes les fois qu'Abou Haiïan vous ac-
compagne ici , il ne ceife d'avoir les yeux fur
Nouzhatoul-Aouadat , & qu'il ne manque ja-
mais de la faire rougir. Vous ne doutez point
que ce ne foit une n^ arque certaine qu'elle ne
le hait pas. C'eft pourquoi , fi vous m'en
croyez , nous ferons un mariage de l'un & de
l'autre.
Madame , reprit le calife , vous me faites
fouvenir d'une chofe que je devrois avoir déjà
faite. Je fais le goût d'Abou Haflan fur le ma-
riage , par lui-même , & je lui avois toujours
promis de lui donner une femme , dont il au-
roit tout fujet d'être content. Je fuis bien aife
(i) Cefl-à-dire , divçrtJITeraent ^ui rapgeilt, ou ^uj
ftit revenir.

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