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Comtes Arabes. ^275
propre pour m'en donner un fujet de divertif-
fement ; & dans cette vue j'imaginai fur le
champ le moyen de te procurer la fatisfadion
que tu défirois. J'avois fur moi de la poudre
qui fait dormir du moment qu'on l'a prife , à
ne pouvoir fe réveiller qu'au bout d'un certain
tems. Sans que tu t'en apperçufTes , j'en jetai
une dofe dans la dernière talfe que je te pré-
fentai, & tu bus. Le fommeil te prit dans le
moment , & je te fis enlever & emporter à
mon palais par mon efclave , après avoir laiifé
la porte de ta chambre ouverte en fortant. Il
n'eft pas nécefiaire de te dire ce qui t'arriva
dans mon palais à ton réveil & pendant la
journée jufqu'au foir , où après avoir été bien
régalé par mon ordre , une de mes efclaves
qui te fervoit, jeta une autre dofe de la même
poudre dans le dernier verre qu'elle te préfen-
ta , & que tu bus. Le grand aCToupilIement te
prit auffitôt , & je te fis reporter chez toi par
le même efclave qui t'avoit apporté , avec or-
dre de laiffer encore la porte de ta chambre
ouverte en fortant. Tu m'as raconté toi-même
tout ce qui t'eft arrivé le lendemain & les
jours fuivans. Je ne m'étois pas imaginé que
tu dufTes fouifrir autant que tu as fouffert en
cette occafion ; mais , comme je m'y fuis déjà
engagé envers toi , je ferai toutes çhofes pour
Tom€ X S

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