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272 Les mille et une Nitit^,
demande-moi tout ce qui te peut faire plaifir ^
je te l'accorderai.
Commandeur des croyans , reprit Abou
HafTan , je fupplie votre majefté de me faire
la grâce de m'apprendre ce qu elle a fait pour
me démonter ainfi le cerveau , & quel a été
fon delTeln ; cela m'importe préfentement plus
que toute autre chofe , pour remettre entière-
ment mon efprit dans fon affiette ordinaire.
Le calife voulut bien donner cette fatisfac-
tlon à Abou Haflan : Tu dois favoir première-
ment , lui dit-il , que je me déguife aflez fou-r
vent 5 & particulièrement la nuit , pour con-
noître par moi-même fi tout eft dans l'ordre
dans la ville de Bagdad ; & comme je fuis
bien aife de favoir auflî ce qui fe pafle aux
environs , je me fuis fixé un jour , qui eft le
premier de chaque mois , pour faire un grand
tour au -dehors, tantôt d'un côté , tantôt de
l'autre, & je reviens toujours par le pont. Je
revenois de faire ce tour , le foir que tu m'in-
vitas à fouper chez toi. Dans notre entretien
tu me marquas que la feule chofe que tu de-
firois , c'ctoit d'être calife & commandeur des
croyans l'efpace de vingt - quatre heures feu-
lement , pour mettre à la raifon l'iman de
la mofquée de ton quartier , & les quatre
fcheikhs fes çonfeillers. Ton defir me parut très-
propre?

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