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224. Les mille et une Nuits,
par-îà, comme on ne boit du vin que le foif^
on ne voit pas d'ivrognes en plein jour caufec
du défordre dans les rues de cette ville.
Abou Haflan entra donc dans ce quatrième
fallon , & il s'avança jufqu'à la table. Quand
ii s'y fut alfis , il demeura un grand efpace de
tems comme en extafe , à admirer les fept dam.es
qui étoient autour de lui , & les trouva plus
belles que celles qu'il avoit vues dans les au-
tres fallons. Il eut envie de favolr les noms
de chacune en particulier. Mais commue le grand
bruit de la mufique, & fur-tout les tambours
de bafque, dont on jouoit à chaque chœur,
ne lui permettoit pas de fe faire entendre , il
frappa des mains pour la faire celfcrj & auffi-
tôt il fe fit un grand filence.
Alors en prenant par la main la dame qui
'étoit plus près de lui , à fa droite , il la fit
afTeoir ; & après lui avoir préfenté d'un gâteau
feuilleté , il lui demanda comment elle s'appe-
]oit : Commandeur des croyans , répondit la
dame , mon nom eft Bouquet de Perles. On ne
pouvoit vous donner un nom plus convenable,
reprit Abou HalTan , & qui fit mieux connoitre
ce que vous valez ; fans blâmer néanmoins celui
qui vous l'a donné , je trouve que vos belles
dents effacent la plus belle eau de toutes les
perles qui foient au monde, Boyquet de perles,
ajouta-t-U,

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