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(206)
rP4 Les mille et une Nuits,
fuadé que le calife fe dépouilleroit volontiers
de fa puifïànce pour vingt - quatre heures en-
tre vos mains , s'il étoit informé de votre bonne
intention, & du bon ufage que vous en fe-r
riez. Quoique marchand étranger, je ne laifTe
pas néanmoins d'avoir du crédit pour y con-
tribuer en quelque chofe.
Je vois bien , repartit Abou HafTan , que
vous vous moquez de ma folle imagination ,
& le calife s'en moqueroit auflî s'il avoit con-
noilTance d'une telle extravagance. Ce que cela
pourroit peut-être produire, c'eft qu'il fe fe-
roit informer de la conduite de l'iman & de fes
confeillers, & qu'il les feroit châtier.
Je ne me moque pas de vous , répliqua le
calife ; dieu me garde d'avoir une penfée fi dé-
raifonnable pour une perfohne comme vous
qui m'avez fi bien régalé, tout inconnu que
je vous fuis; & je vous afTure que le calife ne
s'en moqueroit pas. Mais laifTons-là ce dif-
cours : i\ n'eft pas loin de minuit , & il eft
tems de nous coucher.
Brifons donc-là notre entretien , dit Abou
Haflan, je ne veux pas apporter d'obflacle à
votre repos. Mais comme il refte encore du
yin dans la bouteille , il faut s'il vous plaît
que nous la vuidions , après cela nous nous
coucherons, La feule chofe ijue ja vous re:-

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