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Contes Arabe.'?. 185*
que le hafard venoit de lui préfenter, étoit
infiniment au-defTus de lui , en agit avec le
calife comme avec fon égal. Il le mena à fa
maifon & le fit entrer dans une chambre meu-
blée fort proprement , où il lui fit prendre place
fur le fofa , l'endroit le plus honorable. Le fou-
per étoit prêt , & le couvert étoit mis. La mère
d'Abou Haflan , qui entendoit fort bien la cuî-
fîne , fervit trois plats : l'un au milieu garni
d'un bon chapon , cantonné de quatre gros
poulets ; & les deux autres à côté qui fervoient
d'entrée , l'une d'une oie grafTe , & l'autre de
pigeonneaux en ragoût. Il n'y avoit rien de plus,
mais ces viandes étoient bien choifies & d'un
goût délicieux.
Abou Haflan fe mit à table vis-à-vis de fon
hôte , & le calife & lui commencèrent à man-
ger de bon appétit en prenant chacun ce qui
étoit de fon goût , fans parler & même fans
boire , félon la coutume du pays. Quand ils
eurent achevé de manger , l'efclave du calife
donna à laver, & cependant la mère d'Abou
Haflfan delTervit , & apporta le deflert qui con-
fiftoit en divcrfes fortes de fruits de la faifon,
comme raifins , pèches , pommes , poires &:
plufieurs fortes de pâtes d'amandes sèches. Sur
la fin du jour on alluma les bougies , après quoi
Abou Haflan fit mettre les bouteilles & les

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