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t o N T Ê s Arabe s\ iîp
Tecond coup , Codadad lui en déchargea un fur
le bras droit avec tant de force , qu'il le lui
coupa. Le tertible cimeterre tomba avec la main
qui le fcutenoit , & le nègre aulFitôt cédant à
la violence du coup, vulda les étriers, & fit
retentir la terre du bruit de fa chute. En même
tems le prince defcendit de fon cheval , fe jeta
im fon ennemi , & lui coupa la tête. En ce
moment, h dame dont les yeux avoient été
témoins de ce combat , & qui faifoit encore au
ciel des vœux ardens pour ce jeune héros qu'elle
admiroit, fit un cri de joie, & dit à Codadad:
Prince , (car la pénible vliPtoire que vous venez
de remporter , me perfuade , âuffi-bien qua
Votre air noble , que vous ne devez pas être
d'une condition commune , ) achevez votre
Ouvrage : le nègre a les clés de ce château ,
prenez - les & venez me tirer de prifon. Le
prince fouilla dans les poches du miférable qui
étoit étendu fur la poufTiere, & y trouva plu-
fieurs clés.
Il Ouvrit la première porte , & entra dans
une grande cour , où il rencontra la dame qui
venoit au-devant de lui : elle voulut fe jeter à
{es pies pour mieux lui marquer fa reconnoif-*
fance ; mais il l'en empêcha. Elle loua fa va-
leur , & réleva au-deflfus de tous les héros du
monde. Il répondit à fes complimens ; &: comme
,Tome X% X

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