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Contes Arabes. 125*
Vautre, gardons-nous bien de nous Timmoler
nous-mêmes ; fa mort nous rendroit odieux au
roi, qui, pour nous en punir, nous déclare-
roit tous indignes de régner. Perdons l'étranger
adroitement. Demandons-lui permllfion d'aller
à la chalTe ; & quand nous ferons loin de ce
palais , nous prendrons le chemin d'une au-
tre ville où nous irons pafTer quelque tems.
Notre abfence étonnera le roi, qui ne nous
voyant pas revenir, perdra patience, & fera
peut-çtre mourir l'étranger ; il le chafTera du
moins de fa cour pour nous avoir permis de
fortir du palais.
Tous les princes applaudirent à cet artifice.
Ils vont trouver Codadad , & le prient de
leur permettre d'aller prendre le divertifTement
de la chafTe, en lui promettant de revenir le
même jour. Le fils de Pirouzé donna dans le
piège ; il accorda la permilTion que fes frères
lui demandoient. Ils partirent &: ne revinrent
point. Il y avoit déjà trois jours qu'ils étoient
abfens , . lorfque le roi dit à Codadad : Où font
les princes ? il y a long-tsms que je ne les ai
vus. Sire, répondit -il, après avoir fait une
profonde révérence , ils font à la chafTe depuis
trois jours : ils m'avoient pourtant promis qu'ils
reviendroient plutôt. Le roi devint inquiet, &
fon inquiétude augmenta lorfqu'il vit que le

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