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Contes Arabes. 121
car je ne puis la foufTrir. Que votre majefté,
répliqua le vifir , Tenvoye chez le prince Sa-
mer , votre coufin. Le roi goûta cet avis ; il
envoya Plrouzé à Samarie avec une lettre ,
par laquelle il mandoit à fon coufin de la bien
traiter; & (i elle étoit grofle , de lui donner
avis de fon accouchement.
Pirouzé ne fut pas arrivée dans ce pays-là,
qu'on s'apperçut qu elle étoit enceinte ; & enfin
elle accoucha d'un prince plus beau que le jour»
Le prince de Samarie écrivit auflltôt au roi de
Harran pour lui faire part de l'heureufe naif-
fance de ce fils, & l'en féliciter. Le roi en eut
beaucoup de joie , & fit une réponfe au prince
Samer dans ces termes : ce Mon coufîn , tou-
35 tes mes autres femmes ont rais aufii au monde
3j chacune un prince , de forte que nous avons
33 ici un grand nombre d'enfans. Je vous prie
33 d'élever celui de Pirouzé , de lui donner le
33 nom de Codadad ( i ) , & vous me l'enverrez
33 quand je vous le manderai 3j.
Le prince de Samarie n'épargna rien pour
l'éducation de fon neveu. Il lui fit apprendre
à monter à cheval , à tirer de l'arc , & toutes
les autres chofes qui conviennent aux fils des
rois , fi bien que Codadad à dix-huit ans pouvoit
( I ) PJç'j donne.

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