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Contes Arabes. iip
La fultane des Indes n'eut pas plutôt fini
rhiftolre du prince Zeyn Alafman , qu'elle de-
manda la permiffion d'en commencer une au-
tre ; ce que Schahriar lui ayant accordé pour
la prochaine nuit, parce que le jour alloit bien-
tôt paroître, cette princelFe en fit le récit dans
ces termes :
HISTOIRE
De Codadad ù de fes frères,
V^ EUX qui ont écrit Thidoire du royaume
de Dyarbekir , rapportent que dans la ville de
Harran regnoit autrefois un roi très -magnifi-
que & très-puliFant. Il n'aimoit pas moins fes
fujets qu'il en étoit aimé. Il avoit mille ver-
tus , & il ne lui manquoit pour être parfaite-
ment heureux que d'avoir un héritier. Quoi-
qu'il eût dans fon férail les plus belles femmes
du monde , il ne pouvoit avoir d'enfans. Il en
demandoit fans cefle au ciel ; & une nuit pen-
dant qu'il goûtoit la douceur du fommeil , un
homme de bonne mine , ou plutôt un pro-
phète , lui apparut & lui dit : Tes prières font
exaucées; tu as enfin obtenu ce que tu défi-
Hiv

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