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Contes Arabes. çg
(des plusTÎches citoyens de la ville; qu'il vi-
voit en grand feigneur, & que fa maifon étoit
ouverte particulièrement aux étrangers. Zeyn
s'y fit conduire. Il frappa à la porte. Un ef-
clave ouvre, & lui dit : Que fouhaitez-vous ,
& qui êtes-vous ? Je fuis étranger , répondit
le prince. J'ai oui parler de la générofité du
feigneur Mobarec , & je viens loger chez lui.
L'efclave pria Zeyn d'attendre un moment ,
puis il alla dire cela à fon maître , qui lui or-
donna de faire entrer l'étranger. L'efclave revint
à la porte , & dit au prince qu'il étoit le bien-
venu.
Alors Zeyn entra, traverfa une grande cour,
& paffa dans une falle magnifiquement ornée ,
où Mobarec qui l'attendoit , le reçut fort ci-
vilement & le remercia de l'honneur qu'il lui
fa-ifoit de vouloir bien prendre un logement
chez lui. Le prince après avoir répondu à ce
compliment , dit à Mobarec : Je fuis fils du
feu roi de Balfora , & je m'appelle Zeyn Alaf-
nam. Ce roi , dit Mobarec , a été autrefois
mon maître; mais , feigneur , je ne lui ai point
connu de fils. Quel âge avez-vous ? J'ai vingt
ans, répondit le prince. Combien y en a-t-il
que vous avez quitté la cour de mon père ?
Il y en a près de vingt-deux, dit Mobarec.
Mais comment me perfuaderez-vous que vous
Gij

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