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^(■>(^ Les Chevaliers
Je prier d'éteindre une flamme qui me condui-
foit.au tombeau j comme j'cncrois dans le tem-
ple , j'entendis quelqu'un q:ii nppeloit Phénice.
Faifant peu de réflexion à tout ce qui ne regar-
doit pas mon chagrin, je pourfuivis mon deirein,
& mes prières achevées , je retournai au palais.
Peu de tems après que je fus dans mon cabi-
net, où je m'étois enfermée , Phénice entra avec
une émotion fur le vifage , qui m'étonna. Qu'a-
vez-vous , lui dis-je , &: qui eft-ce qui vous a
appelée ce matin en entrant au temple ? Je no.
fai fi je vous l'oferai dire , madame, me dit
cette fille, après ce que nous favons des infidél-
ités du prince des Numides. De quoi me parlez-
vous, lui dis -je en rougiflant? ce prince a- t-il
rien de commun avec ce que je vous demande?
Plus que vous ne penfez , me dit -elle, ma-
dame. Phénice , lui dis - je , avec une agitation
effroyable , apprenez ~ moi ce myftère , fi vous
ne voulez me déplaire. Il faut donc vous obéir,
me dit- elle , «S<: vous dire , madame , que vous
fuivant ce matin , je me fuis entendue appeler ,
quand vous ctes defcendue dans l'allée d'oran-
gers. Curieufe de favoir ce qu'on me vouloir ,
j*ai tourné la tcte , & j'ai vu un chevalier, que
j'ai aifément reconnu pour Alinzor. Je me fuis
dérobée de mes compagnes \ Se vous lailfant en-
tier au temple , j'ai fuivi ce prince fous des
ar-

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