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E R K. A N s. i3P
lui a die avoir tué dans un combat particulier.
Depuis ce moment , elle n'a plus eu de part à la
vie : en vain je la conjure de me donner quelque
fignQ qu'elle me connoît encore j je n'en puis ti-
rer que de profonds foupirs. Afmonade, tran-
quille dans notre défefpoir , nous témoigne une
maligns joie , qui redouble notre douleur • mais
efifayons Ci la nouvelle que vous venez de m'an-
noncer , pourroit la rappeler à la vie : appro-
chez-vous 5 me dit-elle encore , & parlez-lui de la
part du prince. Madame , dis je à la princeiïe ,
en prenant une de fes belles mains que je
prelfai pour la réveiller , Elmedor n'eft point
mort , il ne refpire que pour vous • voulez vous
l'abandonner ? A ce nom Ci cher , Alzayde ou-
vrit les yeux , & les tournant de mon côté , elle
chercha à me connoître. Madame, continuai-je,
je fuis Tâlmut, que le prince de Grenade vous
envoie , pour lui faire favoir comment il pourra
vous aflurer de fa très-refpeârueufe palîion. Tâl-
mut , me dit-elle , je n'ai plus de part à la viej
mais dites à votre maître que , comme je meurs
pour lui , je veux qu'il vive pour me venger. En
achevant ces paroles , qu'à peine avois-je pu en-
tendre , elle retomba dans une foiblefle ; ôc Af-
monade étant entré , je me retirai. Mais je ne fus
pas fur l'efcaher, que j'entendis crier: la prin^
cejfe ejl morte. Pénétré de douleur, je retournai

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