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(173)
La Puissance »' A m o u r. i6d
Le feigneur du Roc affreux fe retira , & ii ?,ila
trouver la fée Abfolue : il lui conta le mauvais
accueil qu'il avoic reçu du maître de tous les for-
ciers : ils fe trouvèreat bien empêchés à favoir ce
qu'ils auroient à faire. Enfin ils fe déterminèrent,
& jugèrent que la manière la plus fimple feroic
la meilleure pour tromper tout le monde , 6c
même l'Amour : de forte qu'ils donnèrent leurs
ordres pour s'en retourner à la ville capitale ;
mais dès qu'ils furent arrivés , ils tranfportèraïc
la princeffe & quelques-unes de fes filles dans ce
même palais qu'ils venoient de quitter. 11 y avoic
des voûtes fouterraines d'une admirable beauté ,
ôc dont perfonne qu'eux n'avoit la connoiffance j
les appartemens en croient d'une magnificence
extraordinaire. Ce fut là qu'on mit Lantine.
L'enchanteur prit fon logement tout auprès du
fien , réfolu de la garder lui-même. Rien n'eft plus
fur veillant qu'un jaloux.
La princefie fut un peu affligée de fe trouver
«n fi petite compagnie. Se fous le pouvoir de fon
perfécuteur : elle lui fit fort mauvais vifage , elle
auroit bien dcfiré revoir fon petit vieillard qui lui
avoir fait tant de plaifir j Se demeurant feule ,
elle pafia dans un cabinet , dont elle ferma la
porte fur elle; mais quelle fut fa furprife & fa
joie d'y trouver le prince de Sabée !
Belle princeffe , lui dit-il , je fuis trop heureux
T^me FL L

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