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154 La Puissance d' A m o u r.
vez-vous autre chofe , reprit-il ; tenez , je vais
paroître à vos yeux , comme je fuis devant P(r-
ché. Et fe mctamorphofant cîans un clin d'oeil ,
elle fut furprife de fa belle forme & de fa béante
mervcilleufe. Ne vous étonnez pas , pourfui-
vit-il , je puis changer auflî fouvent Ôz aufli prom-
ptement que les décorations de l'opéra. Vous
êtes donc plus qu'une fée, lui répondit elle. Bon,
répartit-il , leur fcicnce efl: bien au-de(Tous de la
mienne ; mes enchantemens pafTent tous les autres;
enchantemens : je fuis le feul véritable magicien.
Il lui récita lors ce qu'il avoir fait en faveur
de Panpan , & comme il le tenoit fraîchement
au milieu des flammes. Voudriez vous le venir
trouver , pourfuivit-il ? Je fuis gardée dans ces
lieux d'une manière trop exaéte , lui répondit-
elle , je n'en puis fortir. Ne vous aî-je pas dit ,
répliqua-r-il , que fen fai plus que perfonne , Se
que je pais renverfer tous les deffeins du fet-
gneur du Roc affreux , ôc de la fée Abfolue ?
Mais la bienféance ne veut pas que j'aille trou-
ver le prince de Sabée , reprit-elle j il feroit plus
dans l'ordre de me l'amener. Eh bien , die
l'Amour , parez-vous ce toutes vos filles auffi j
je viendrai vous prendre dans deux heures j je
veux vous donner une fête galante , de j'y con-
duirai Panpan.
L'Amour fe fépara ainfr de la princefle. Elle.

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