Blair Collection > Eléments de la grammaire bretonne

DE LA GRAMMAIRE CRETONINE -H I
Exemples : Biskoaz n'am cuz grét se, je n'ai jamais fait cela;
n'am euz gwéied anélian biskoaz, je ne l'ai jamais vu, etc. — Né
glevaiî népréd nétraeuz ar péz a drémen, je n'entends jamais rien
de ce qui se passe ; né gomz népréd ouz-iii ou népréd né gomz
ouz-iiî, il ne me parle jamais, etc. — Bikcn né viii gwéicd énô,
jamais on ne me verra là ; na riiî biken ann dra-zé, je ne ferai
jamais cela; biken ne zeufé d'am gwélet goudé m'am béfé hé zi-
géméred er stumm-zé, il ne viendrait jamais me voir après que je
l'aurais reçu de cette manière- là, etc.
liUlhlA FA OUD riiNVIDlK, TÉ..
-HT. La conjonction que, après un adverbe de temps, se rend
par jj« (quand).
Exemples : Maintenant que tu es riche, tu es bien fier, bréma
pa oud pinvidik, té a zo gwall c'hIor\jz ou bréma pa oud pln-
vidik, éc'h oud gwall c'hloruz; aujourd'hui que tu as été à Paris,
tune te reconnais plus, biémail pa oud béd éiî Pariz, n'en cm
anavéez kén, etc.
E.NN DÉ îj'aM BO NI.TRA DA OBER...
us. Que ci où ^ après un nom de temps, se retranchent, si
la proposition qui les suit est négative, et s'expriment par ?/?r;^
si cette proposition est affirmative.
Exemples : Le jour que , ou le jour où je n'aurai rien à faire ,
je m'ennuierai, enn dé n'am bo nétra da ober, é via énaouet ;
le temps où je ne faisais rien , j'étais malheureux , enn amzer na
renn nétra , é oann reûzeùdik ; le jour où je vous ai vu à Morlaix,
enn dé m'am euz hô kwéied éii Mountroulez ; l'année où le blé
était très-cher, er bla ma na kér brâz ann éd , etc.
PiEHARQDE. Si Ic uom dc tems s est sujet d'une proposition , que
se rend par ha (1).
Exemples : Un jour viendra que vous n'aurez pas tout à votre
disposition, punn dé a erruo ha né vo két kément-so enn hô kers;
'1) Et /irt^ avant une voycUf, pxcfpté avant IV stiivi ti'uiic voyelle.