Blair Collection > Eléments de la grammaire bretonne

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ils n'onVciit aucune difilculté dans leur conjugaison à celui qui
sait conjuguer le verbe béa et connaît le participe passé du verbe,
qu'il veut conjuguer, je me contenterai de donner quelques
exemples seulemeiTt.
Exemples : Je suis aimé, mé a zo karct ou karcd oil ; j'étais
vu, mé a oa gwélet oic gwéled é oann ; il était haï, liéfi a oa
kaséet ou kaséed é oa; nous fûmes envoyés, ni a oé kaset ou
kased é oémp, etc. (Quand on met le participe passé avant l'au-
xiliaire, il faut mettre la particule é entre l'auxiliaire et le par-
ticipe, excepté au présent de l'indicatif où l'on peut la mettre ou
ne pas la metti-e; mais, si on la met, elle se change en éz ou en
éc'h : kared éz ounn on kared éc'h on , clc.)
EMPLOI DES TEMPS.
\QC). Le présent de l'indicatif, le conditionnel jirésent et les
tcm|)s du subjonctif, |icuvent offrir quchpios difficultés dans leur
emploi en Ijrcton ; les autres teni]is s'emploient comme en fran-
çais, aussi je n'en dirai que quehiues mots, si j'en parle.
l'Ul'.SEAT DI:; L'lM)IC\TiF.
-107. Le présent de l'indicatif français précédé de si condi-
tionnel dans les verbes être et avoir, se rend par les temps béna,
béz, bé , bémp, bcc'h, béjlt de béa (11° 77), et a)ii ou eia bé ,
az ou ez pé^ en dévé, é dévé, clc, de haoul n" 7:j, si ce présent
peut se tourner par le futur en français.
Exemples : J'irai te voir, si je suis arrivé à la maison pour
dix heures: tournez, si je serai arrivé, etc., mond a riiî d'az
kwélet, ma vénn arru er ger abenn dég heùr; tu seras assez tôt ,
si tu es là avant lui, abréd avoalc'h é vi , ma vé/. éno [ou mar
bé/. éno) arok d'éhaû; j'irai, si le temps est beau, mond a riil ,
ma vé brao ann amzcr, etc. — Il viendra dimanche, si j'ai fait
son chapeau pour ce jour là, dond a raio disûl , m'am bé [ou
m'em bé) gred hé dog abenn ann dé-zé ; tu pourras aller à la
foire, si tu as fait cela avant midi, mond a halli d'ar foar, m'az