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etPercinet. 25
fond , ne fuis-je pas plus à plaindre que Vous ?
Quand ils arrivèrent , Percinet fit que la
princefle , lui tk le traîneau devinrent invifibles.
Elle monta dans la chambre du roi , & fut fe
jeter à fes pieds. Lorfqu'il la vit, il eut peur,
& voulut fuir, la prenant pour un phantôme ;
elle le retint , & lui dit qu'elle n'étoit point
morte ; que Grognon l'avoit fait conduire dans
la foret fauvage ; qu'elle étoit montée au haut
d'un arbre , où elle avoit vécu de fruits ; qu'on
avoit fait enterrer une bûche à fa place ; &C
qu'elle lui demandoit en grâce de l'envoyer
dans quelqu'un de fes châteaux , où elle ne fût
plus expofée aux fureurs de fa marâtre.
Le roi , incertain fi elle lui difoit vrai , en-
voya déterrer la bûche , & demeura bien étonné
de la malice de Grognon. Tout autre que lui
l'auroit fait mettre à la place ; mais c'étoit un
pauvre homme foibîe , qui n'avoit pas le cou-
rage de fe fâcher tout de bon : il carefla beau-
coup fa fille , & la fit fouper avec lui. Quand
les créatures de Grognon allèrent lui dire le
retour de la princefle , & qu'elle foupoit avec
le roi , elle commença de faire la forcenée ; &
courant chez lui, elle lui dit qu'il n'y avoit
point à balancer ; qu'il falloit lui abandonner
cette friponne, ou la voir partir dans le même
moment pour ne revenir de fa vie ; que ç'étoifc

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