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584 Avertissement
vemens déréglés. Horace a beau nous dire
que les poèmes d'Homère contiennent une
morale plus faine que celle qui réfulte des
leçons de Chryfippe , de Crantor 8c des
autres ftoïciens. Si Horace n'eût eu la bonté
de vouloir trouver dans l'iliade &c l'odyrTée
les moralités que fon admirable analyfe
nous préfente , aucun des lecteurs du divin
Homère ne les auroit , peut-être , jamais
apperçues.
Ce n'eft pas que , dans tous les contes de
fées 5 la morale foit aufïî frappante que dans
Serpentin verd , ou dans le Prince Souci ,
& , fur-tout , dans Rofimond > Alfarout : &c
les autres contes de l'immortel Fénélon ,
dont lé nom devroit être ici de la plus
grande autorité ; mais pour être plus voilée
&c moins apparente , la morale fe fait tou-
jours artez fentir pour produire l'effet que
l'auteur s'eft propofé. Pour prouver cette
afferctôn , je n'ai qu'à -mettre fous les yeux
du lecteur un précis du Palais de la ven-
geance, l'un des plus beaux contes que je
connouTe. Madame la comterTe de Murât
fupriofc un jeune prince & une jeune prin-
céffëVaimant l'un l'autre , & aimés 1 un &r
l'antre par une fée ôc un enchanteur qui fe
promettent

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