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(186)
l6S C O N T E S
montagne fur laquelle ils étoient , fe nommoU
la montagne de Kaf , fi. célèbre dans le monde ,
& fi peu fréquentée. Le prince lui apprit de
fon côté comment un heureux hafard l'avoit
conduit auprès d'elle. La jeune princeffe , pen-
dant qu'il l'infiruifoit de fa deftinée , difoit en
elle-même : ce jeune homme etl de mon efpèce ,
il me refîçmble. Que je ferois contente de vi-
vre avec lui !Ma mère n'efl pas affez heureufe
pour être faite comme nous , & fa figure,
n'eit pas ,'.à beaucoup près, fi belle. Il eft
vrai , continua-t-elle, mais elle a des ailes. Ah !
fi. j'en a vois , que je ferois bientôt à fes côtés
pour ne m'en jamais féparer ! Après cette tendre
inflexion, elle lui dit: ne pourriez - vous pas
trouver le moyen de monter dans le nid ? Nous
aurions moins de peine à nous entretenir. Hélas-i
je ne le puis, répliqua le Prince. Si la chofe étoit
poCihlej aurois-je attendu que vous m'en eufliez
fa-ït la proportion ?, Me ferois-je laiffé prévenir?
Dans le doute où je fuis, reprit la princeffe,
fi ma mère tronveroit bon que vous fuiriez avec
moi , . je crois avoir trouvé un moyen pour
vous Voir £ fon infçu.
Vous voyez j feigneur , dit Fatmé, en s'in^
terrompant , & en jeîtant un ^coup-d'cçil en-
Sammç- fur Ahoucazir, pour l'engager à tout
entreprendre, vous, voyez, ditrelle, que le

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