Skip to main content

‹‹‹ prev (13)

(15) next ›››

(14)
Jf Les AvETtJRis
hs rendit fertiles , 3c en fit autant de petits
royaumes. Dans chaque île il y avoit une ville
grande & bien peuplée , dans chaque ville un
palais magnifique , dans chaque palais un trône
d'or j & fur chaque trône une figure de Raz-
Andaz , majeftueufement aflîfe , qui parloir ,
devant laquelle on plaidoit , «Se qui rendoit
une juftice exade à chacun. Par une bizarrerie
dont le fage Raz-rAndaz n'auroit pas dû être
capable , il avoit fait dépendre tous ces enchan-
temens de la virginité de Cheroudah , fa fille
unique , qu'il gardoit à caufe de cela , avec des
foins incroyables ; s'étant lui-même enfermé
exprès avec elle dans un lieu inacceflible aux
hommes.
Feridoun , étant devenu amoureux de cette
princelTe , furprit pourtant la vigilance du Sage j
Cheroudah trouva bon qu'il l'enlevât. Les en-
cliantemens de fon père furent remplacés par
d'autres plus admirables dans l'inftant qu'ils cef-
sèrent. Cheroudah jouit de la liberté & de fon
fidelle génie. En me voyant, vous voyez l'unique
fruit de leurs amours. J'avois environ dix ans ,"
lorfqu un jour Feridoun parut fort trifte. PrelTé
par mon aïeul de déclarer la caufe de fon cha-
grin ; c'eft vous-même fans le favoir , dit- il ,
vous m'avez pardonné ma témérité , mais vos
protecteurs plus inflexibles que vous , ne ni^

Images and transcriptions on this page, including medium image downloads, may be used under the Creative Commons Attribution 4.0 International Licence unless otherwise stated. Creative Commons Attribution 4.0 International Licence