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Contes Arabes. 41^
vons nous en pafTer. Vous en penferez ce qu'il
vous plaira ; mais je ne puis m'empêcher de
vous témoigner qu'en mon particulier je fuis
perfuadée qu'elles y font néceflaires , & que
je ne ferai pas contente que je ne les y voye
placées. Ainfi , que vous y preniez intérêt ,
que vous n'y en preniez pas , je vous prie de
m'aider de vos confeils , & de voir qui je
pourrois envoyer à cette conquête.
Ma foeur , reprit le prince Bahman , rien ne
peut vous intérefler qu'il ne nous intérefle éga-
lement. Il fuffit de votre empreflement pour
la conquête des chofes que vous nous dites ,
pour nous obliger d'y prendre le même inté-
rêt ; mais indépendamment de ce qui vous re-
garde , nous nous y fentons portés de notre
propre mouvement , & pour notre fatisfadion
particulière ; car je fuis bien perfuadé que
mon frère n'eft pas d'un autre fentiment que
moi ; & nous devons tout entreprendre pour
faire cette conquête , comme vous l'appelez ;
l'importance & la fingularité dont il s'agit ,
méritent bien ce nom. Je me charge de la
faire : dites-moi feulement le chemin que je
dois tenir , 3c le lieu , je ne diftererai pas le
voyage plus long-tems que jufqu'à demain.
Mon frère , reprit le prince Perviz , il ne
convient pas que vous vous abfentiez de la

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