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Contes Arabes. 411
vent , j'attends que vous me faffîez la grâce
de me Tenfeigner.
Pour donner fatisfadion à la prlncefTe , la
bonne dévote lui dit : Madame , je me ren-
diois indigne de rhofpitalité que vous venez
d'exercer envers moi avec tant de bonté , fi
je me refufois de fatisfaire votre curiofité fur
ce que vnus fouhaitez d'apprendre. J'ai donc
l'honneur de vous dire que les trois cliofes
dont je viens de vous parler , fe trouvent dans
un mcme lieu aux confins de ce royaume , du
coté des Indes. Le chemin qui y conduit
pafle devant votre maifon ; celui que vous y
enverrez de votre part n'a qu'à le fuivre pen-
dant vingt jours , & le vingtième jour , qu'il
demande où font l'oifeau qui parle , l'arbre
qui chante & l'eau jaune , le premier auquel
il s'adrefTcra le lui enfeignera. En achevant ces
paroles , elle fe leva ; & après avoir pris con-
gé , elle fe retira & pourfuivit foa chemin.
La princeffe Parizade avoit l'efprit fi fort
occupé à retenir les enfeignes que la dévote
mufulmane venoit de lui donner de l'oifeau
qui parloit , de l'arbre qui chantoit , & de l'eau
jaune , qu'elle ne s'apperçut qu'elle étoit par-
tie , que quand elle voulut lui faire quelques
demandes pour prendre d'elle un plus grand
cclairciflement. Il lui fcmbloit en effet que ce

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