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(426)
4io Les mille et une Nuits,
cefTe Parizade , quelles font ces trois chofes ?
enfeignez-les-moi , je vous en conjure au nom
de dieu , je n'épargnerai rien pour les acqué-
rir 5 s'il eft poflible ?
Madame , reprit la dévote , la première de
ces trois chofes , eft l'oifeau qui parle ; c'eft
un oifeau fingulier qu'on nomme bulbulhezar^
lequel a encore la propriété d'attirer des en-
virons tous les oifeaux qui chantent , lefquels
viennent accompagner fon chant. La féconde,
eft l'arbre qui chante , dont les feuilles font
autant de bouches , qui font un concert har- *
monieux de voix différentes , lequel ne cefie
jamais. La troifième chofe enfin , eft l'eau jau-
ne , couleur d'or , dont une feule goutte ver-
fée dans un bafîîn préparé expics , en quel-
qu'endroit que ce foit d'un jardin , foifonne
d'une manière qu'elle le remplit d'abord , &
s'élève dans le milieu en gerbe , qui ne cefle
jamais de s'élever & de retomber dans le buf-
fm , fans que le bafiln déborde.
Ah , ma bonne mère , s'écria la princefle ,
que je vous ai d'obligation de la connoiflance
que vous me donnez de ces chofes ! elles font
furprenai? tes, & je n'avois pas entendu dire qu'il
y eût rien au monde de fi curieux & d'aurti
admirable. Mais comme je fuis bien perfuadée
que vous n' gnorez pas le lieu oi^i elles fe trou-

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