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Contes Arabes. 40^
efprit pénétrant , elle devint en peu de tems
auffi habile que les princes Tes frères.
Depuis ce tems -là , les frères & la fœur
n'eurent plus que les mêmes maîtres dans les
autres beaux arts , dans la géographie , dans la
poëfie , dans Thiftoire & dans les fciences ,
même dans les fciences fecrètes ; & comme ils
n'y trouvoient rien de difficile , ils y firent un
progrès fi merveilleux , que les maîtres en
étoient étonnés , & que bientôt ils avouèrent
fans déguifement qu'ils iroient plus loin qu'ils
n'étoient allés eux - mêmes , pour peu qu'ils
continuafTent. Dans les heures de récréation ,
la princeffe apprit auffi la mufique , à chanter &
à jouer de plufieùrs fortes d'inflrumens. Quand
les princes apprirent à monter à cheval , elle
ne voulut pas qu'ils euîTent cet avantage fur
elle -, elle fit fes exercices avec eux , de ma-
nière qu'elle favoit monter à cheval , le m.e-
ner , tirer de l'arc , jeter la canne ou le jave-
lot avec la même adrefTe , & fouvent même
elle les devançoit à la courfe.
L'intendant des jardins qui étoit au comble
de fa joie de voir fes nourrifl'ons fi accomplis
dans toutes les perfections du corps & de Tef-
prit , & qu'ils avoient correfpondu aux dépen-
(qs qu'il avoit faites pour leur éducation , beau-
coup au-delà de ce qu'il s'en étoit promis ,
C c ij

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