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(408)
5p2 Let, mille et une Nuits,
fanccs qui convenoient à l'union conjugale d*urt
fultan & d'une fultane de Perfe ; pendant quo
celles des deux autres faurs ne furent célé-«-
brées qu'avec l'éclat que l'on pouvoit attendrQ
de la qualité de leurs e'poiix ; c'eft-à-dire , di\
premier boulanger & du chef da cuiline du
fultan.
Les deux fceurs aînées fentirent puiflamment
la dnproportion infinie qu'il y avoit entre leurs,
niariages & celui de leur cadette, Aulli cetto
coniidération fie que loin d'être contentes du
bonheur qui leur étoit arrivé , même félon
chacune fon fouhait , quoique beaucoup au-
delà de leurs cfpérances , elles le livrèrent à
un excès de jaloufie , qui ne troubla pas feu-^
kment leur joie , mais même qui caufa de
grands malheurs, des humiliations & àos afflic-
tions les plus mortifiantes à la fultane leur ca-
dette, Elles n'avoient pas eu le tems de fe
communiquer l'une ù l'autre ce qu'elles avoient
pcnfç d'abord de la préférence que 'e fukan:
lui avoit donnée à leur préjudice , à ce qu'elles
prétendoient ; elles n'en avoient eu c|ue pour
fc préparer à la célébration du micriagc. Mais
àhs qu'elles purent fe revoir quelques jours.
après dans un bain public aii elles s'étoient
donné rendez-vous: Hé bien, ma fcrur, dit
raînce à, l'autre fœur , que dites- vouts de notre.

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