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(407)
CONTEJ ArABÏS. 5pr
tîen , ]e ne vous ai pas fait venir pour vous
faire de la peine , & comme je vois que la de-
mande que je vous ai faite , vous en fait con-
tre mon intention , & que je fais quel eft cha-
cune votre fouhait, je veux bien le faire cefler.
Vous , ajouta-t-il , qui fouhaitiez de m'avoit
pour époux, vous ferez fatisfaite aujourd'hui;
& vous , continua-t il , en s'adreffant de même
à la première & à la féconde fœur , je fais
auffi votre mariage avec le boulanger de ma
bouche , & avec le chef de ma cuifîne.
Dès que le fultan eut déclaré fa volonté^
la cadette, en donnant l'exemple à fi.s aînées,
fe jeta aux pies du fultan pour lui marquer fa
reconnoifljnce : Sire , dit-elle , mon fouhait ,
puilqu'il ed connu à votre majeflé , n'a été
que par manière d'entretien & de divertiffe-
ment ; je ne fuis pas digne de l'honneur qu'elle
me fait , & je lui demande pardon de ma har-
dieffc. Les deux fcsurs aînées voulurent s'ex-
Cufer de même ; mais le fultan en les interrom-
pant : Non , non, dit il , il n'en fera pas autre
chofô , le fouhait de chacune fera accompli.
Les noces furent célébrées le même jour ,
de la manière que le fultan Khofroufchah l'a-
voit réfoîu; mais avec une grande différence.
Celles de la cadette furent accompagnées de
la pompe & de toutes ks marques de réjouif-
Bbiv

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