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'Contes Arabes. 5^1
^-u*elle n'avoit pas réuffi, & il lui dit : A te
voir , je juge que ton voyage a été inutile , &
que tu ne m'apportes pas l'éclairciflement que
j'attendois de ta diligence.
Sire, reprit la magicienne, votre majefté me
permettra de lui repréfenter que ce n'eft pas à
me voir qu'elle doit juger fi je me fuis bien
comportée dans l'exécution de l'ordre dont elle
m'a honorée , mais fur le rapport fincère de ce
que jVi fait & de tout ce qui m'efl arrivé, en
n'oubliant rien pour me rendre digne de fon
approbation. Ce qu'elle peut remarquer de fom-
bre dans mon vifage , vient d'une autre caufe
que celle de n'avoir pas réufli , en quoi j'ef-
père que votre majefté trouvera qu'elle a lieu
d'être contente. Je ne lui dis pas quelle eft
cette caufe ; le récit que j'ai à Iui>^ faire , (î
elle a la patience de m'écouter , la lui fera con-
noitre.
Alors la magicienne raconta au fultan des
îndes de quelle manière , en feignant c'etre
malade , elle avoit fait en forte que le prince
Ahmed, touché de compallion^ l'avoit fait mener
dans un lieu fouterrain, préfenté & recommandé
lui-même à une fée d'une beauté à laquelle il
c'y en avoit pas de comparable dans l'univers,
en la priant de vouloir bien contribuer de les
foins à lui rendre la fanté. Elle lui marqua en-
Zij

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