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Contes Arabes. 547
gné de toute habitation, & ainfi fans erpérance
d'être fecourue.
Bonne femme , reprit le prince Ahmed ,
vous n'êtes pas auflî éloignée du fecours dont
vous avez befoln que vous le croyez ; je fuis
près de vous le faire éprouver , & de vous
mettre fort près d'ici dans un lieu où on aura
pour vous , non-feulement tout le foin poflible ,
mais même où vous trouverez une prompte
guérifon ; pour cela , vous n'avez qu'à vous
lever , & qu'à fouffrir qu'un de mes gens vous
prenne en croupe.
A ces paroles du prince Ahmed , la magi-
cienne qui ne feignoit d'être malade que pouc
apprendre où il demeuroit , ce qu'il faifoit ,
& quel étoit fon fort , ne refufa pas le bien-
fait qu'il lui offrit de fi bonne grâce ; & pour
marquer qu'elle acceptoit l'oflre , plutôt par
fon aâion que par des paroles , en feignant
que la violence de fa maladie prétendue l'en
empêcholt , elle fit des efforts pour fe lever.
En même-tems deux cavaliers du prince mi-
rent pié à terre , l'aidèrent à fe lever fur (ei
p:és , & la mirent en croupe derrière un autre
cavalier. Pendant qu'ils remontoient à cheval ,
le prince qui rebroufla chemin fe mit à la tête
& arriva bientôt à la porte de fer , qui fut
ouverte par un d^s cavaliers qui s'étoit avan-^

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