Skip to main content

‹‹‹ prev (307)

(309) next ›››

(308)
2P4 Leî; mille et une Nuits,
par où il faut regarder , afin que je m'en écîaîr-
ciflç ; & le crieur le lui montra. Le prince re-
garda ; & en fo^haitant de voir le fui tan des
Indes fon père , il le vit en parfaite feinté ,
aflîs fur fon trône au milieu de fon confcil.
Enfuite , comme après le fultan il n'avoit rien
de plus cher au monde que la princelTe Nou-
rounnihar , il fouhaita de la voir , & il la vit
aflife à fa toilette , environnée de fes femmes ,
riante & de belle humeur.
Le prince Ali n'eut pas befoin d'autre preu-
ve pour fe perfuader que ce tuyau étoit la
chofe la plus prccieufe qu'il y eût alors , non-
feulement dans la ville de Schiraz , mais mê-
me dans tout l'univers ; Se il crut que s'il né-
gligeoit de l'acheter , jamais il ne rencontre-
roit une rareté pareille à remporter de fon
voyage , ni à Schiraz , quand il y demeurcroit
dix ans , ni ailleurs. Il dit au crieur : Je me
rétracte de la penfée déraifonnable que j'ai
eue de votre peu de bon fens , mais je crois
que vous ferez pleinement fatisfait de la répa-
ration que je fuis près de vous en faire , en
achetant le tuyau. Comme je ferois fâché qu'un
autre que moi le pofledât , dites-moi au jufte
à quel prix le vendeur le fixe : fans vov.s don-
ner la peine de le crier davantage , & de vous
fatiguer à aller & venir , vous n'aurez qu'à

Images and transcriptions on this page, including medium image downloads, may be used under the Creative Commons Attribution 4.0 International Licence unless otherwise stated. Creative Commons Attribution 4.0 International Licence