Skip to main content

‹‹‹ prev (279)

(281) next ›››

(280)
558 Les ïïiEEï Et unï NtJff j^
étolt important qu'il eût cette connoifTance , afît*
de prendre des mefures juftcs pour ne la pa»
laifTer plus long-tems fous lu tyrannie du fultan
de Kafchmir.
La princefle de Bengale n'avoit pas un long
dlfcours à tenir au prince de Perfe , puifqu'cUe
n'avoit qu'à lui raconter de quelle manière elle
avoit été délivrée de la violence de l'indien
par le fultan de Kafchmir en revenant de la
chafle ; mais traitée cruellement le lendemain
par la déclaration qu'il étoit venu lui faire , du
deffein précipité qu'il avoit pris de l'époufer
le même jour , fans lui avoir fait la moindre
honnêteté pour prendre fon confentement; con-
duite violente de tyrannique , qui lui avoit caufé
un évanouifTement , après lequel elle n'avoit vu
de parti à prendre que celui qu'elle avoit pris
comme le meilleur pour fe conferver un prince
auquel elle avoit donné fon cœur & fa foi ,
ou mourir plutôt que de fe livrer à un lultan
qu'elle n'aimoit pas & qu'elle ne pouvait aimer.
Le prince de Perfe à qui la princefle n'avoit
en effet autre chofe à dire , lui demanda fi elle
favoit ce que le cheval enchanté étoit devenu
après la mort de l'indien. J'ignore, répondit-
elle , quel ordre le fultan peut avoir donné là-
deffus; mais après ce que je lui en ai dit , il eft
à croire qu'il ne l'aura pas négligé»

Images and transcriptions on this page, including medium image downloads, may be used under the Creative Commons Attribution 4.0 International Licence unless otherwise stated. Creative Commons Attribution 4.0 International Licence