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CoNTïs Arabes. 26^
fcuîfifiers lui dit qu'il étoit bien venu, que le
fuîtan le verroit avec plaifîr , & s'il léufliiToit
à lui donner ia fatisfadion de voir la princefle
dans fa première fanté , qu'il pouvoit s'atten-
dre à une récompenfe convenable à la libéralité
du fultan Ton feigneur & maître. Attendez-moi,
ajouta-t-il , je ferai à vous dans un moment.
Il y avoit du tems qu'aucun médecin ne
s*étoit préfenté ; & le fultan de Kafchmir avec
grande douleur , avoit comme perdu l'efpérance
de revoir la princefle de Bengale dans l'état de
fanté oii il l'avoit vue , & en même-tems dans
celui de lui témoigner en l'époufant jufqu'à
quel point il l'aimoit. Cela fit qu'il commanda
au chef des huifliers de lui amener prompte-
ment le médecin qu'il venoit de lui annoncer.
Le prince de Perfe fut préfenté au fultan
de Kafchm'r fous l'habit & le déguifement de
médecin ; & le fultan fans perdre de tems en
des cifcouis fuperflus, après lui avoir marqué
que la princefle de Bengale ne pouvoit fup-
porter la vue d'un médecin fans entrer dans
(ÏQS tranfports qui ne faifoient qu'augmenter fon
mal , le fit monter dans un cabinet en fou-
pente , d'où il pouvoit la voir par une jaloufie
fans ctre vu.
Le prince ^^irouz Schah monta ; & il apper-
£ut fon aimable princefle afifife pe'gligemment.

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