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184 Les mille et une Nutts,
de me le conferver jufqu'à mon retour. Le mai*--
chand lui dit obligeamment : Tenez , voilà la
clé de mon magafin, portez- y vous-même votre
vafe , & mettez-le o\i il vous plaira; je vous
promets que vous l'y retrouverez.
Le jour du départ de la caravane de Bagdad
arrivé , Ali Cogia , avec un chameau chargé
des marchandifes dont il avoit fait choix , &
qui lui fervit de monture dans le. chemin , s'y
joignit ; & il arriva heureufement à la Mecqu,?.
Il y vifita avec tous les autres pèlerins , le
temple fi célèbre & fi fréquenté chaque année
par toutes les nations mufiilmanes qui y abor-
dent de tous les endroits de la terre où elles
font répandues , en obfervant très-religieufe-
ment les cérémonies qui leur font prefcrites.
Quand il fe fut acquitté des devoirs de fon pèle-
rinage , il expofa les marchandifes qu'il avott
apportées pour les vendre ou pour les échangev.
Deux marchands qui pafToient & qui virent
les marchandifes d'Ali Cogia , les trouvèrent
fi belles, qu'ils s'arrêtèrent pour les confidérer,
quoiqu'ils n'en euflcnt pas befoin. Quand ik
eurent fatisfait leur curiofité , l'un dit à l'autre
en fe retirant : Si ce marchand favoit le gain
qu'il feroit au Caire fur fes marchandifes, il les
y porteroit , plutôt que de les vendre ici , où.
elles font à bon marché.

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