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Contes A r a b^ s# y^
enfin m'obligea^ de céfler ; mais je me réfervai
de lui faire chaque jour un pareil châtiment.
Commandeur des croyans , ajouta Sidi Nou-
man en achevant Ton hiftoire , j'cfe efpérer qus
votre majeilé ne défapprouvera pas- ma condui-
te, & qu elle trouver?, qu'une femme Ci méchante
& fi pernicieufe e(l traitée avec plus d'indul-
gence qu elle ne mérite.
Quand le calife vit que Sldl Nouman n'avoît
plus rien à dire : Ton hiiloire eft fingulière,
lui dit le fultan , & la méchanceté de ta femme
n'eft pas excufable. Auiîî je ne condamne pas
abfolument le châtiment que tu lui en as fait
fentir jufqu'à préfent.. Mais je veux que tu con-
fîdères combien fon fuppliee eft grand , d'être
réduite au rang des bétes , & }e fouhaite que
tu te contentes de la laiflfer faire pénitence en
cet état. Je t'ordonnerois même d'aller t'adref-
fer à la jeune magicienne qui Ta fait métamor-
phofer de la forte , pour faire cefTer l'enchan-
tement, fi l'opiniâtreté èc h dureté incorrigi-
bles des magiciens &l des magiciennes qui abu-
fent de leur art , ne m'étoient connues , & que
je ne craigniffe de fa part contre toi un effet
de fa vengeance , plus cruel que le premier»
Le calife naturellement doux & plein de
compaffion envers ceux qui fouffrent , même
félon leurs mérites , après avoiv déclaré fa vo-^
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