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Contes Arabes. fi|
dît la vérité , je m'imaginai au contraire qu'il
y avoit encore quelque nouveau myftère qu'il
vouloit me cacher. Mon frère, repris -je eç
fouriant , je vois bien que vous voulez m'e^
faire accroire ; il n'eft pas naturel que cett^
pommade falTe deux effets fi oppoCés Tui»;^
Tautre. \ ;
La chofe eft pourtant comme je vous le dis,
repartit le derviche, en prenant le nom de die«
à témoin , & vous devez m'en croire fur ma
parole , car je ne fais point déguifer la vérité*
Je ne voulus pas me fier à la parole du dcF-
viche , qui me parloit en homme d'honneur^
l'envie infurmontable de contempler à mon ai^
tous les tréfors de la terre, & peut-être d'eft
jouir toutes les fois que je voudrois m'^rî,xlo0y
ner le plaifir , fit que je ne voulus pas écouter
fes remontrances ni me perfuader d'une cho^
qui cependant n'étoit que trop vraiçkj, ,co*i)pi«
je l'expérimentai bientôt après è-'cÔiQft ë^wA^
malheur. •■/*...• .J
Dans la prévention oij. j'étois , j.'aUai m'iîï>^
giner que Ci cette pommade avqit la vertu dp
me faire voir tous les tréfors de lii terre en
l'apptiquant fur l'oéil gauche, elle avoit peutr
être la vertu de les, mettre à ma difpofition en
l'appliquant f^r le drait. Dans cette peDfée>jre
m'obflinai à prclTec le derviche à mfen applij*
Biv

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