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56 RECHERCHES
la généralité d'emploi de beaucoup de mots primitifs en gal-
lois, faisant triple fonction de substantif, d'adjectif et de
verbe, est un caractère qui mérite de fixer particulièrement
l'attention; d'abord, comme caractérisant spécialement une
langue , et c'est là un des objets principaux de cette esquisse
grammaticale; puis, comme établissant des rapports curieux
qui ne nous intéressent pas moins. Je ne dis pas qu'on n'en
trouve point de trace dans les diverses langues modernes qui
nous occupent , mais il n'en est qu'une où ce caractère soit
saillant, c'est l'anglais. Et où les Anglais l'ont-ils pris? Certes
ce n'est point dans la langue germanique , où il y en a peut-
être quelques exemples; mais dans la langue et dans l'esprit
de leurs ancêtres plus reculés, les anciens Bretons, où ce ca-
ractère a tout son développement.
DU PARTICIPE.
Il n'y a guère de forme caractéristique pour la spécification
des autres temps; cependant il y en a deux qui désignent plus
particulièrement les participes , le présent et le passé.
Ad, [awd relat. rare?) Participe présent.
Edig, pour le passé.
Or quant à la terminaison ad ou aïod, elle n'est qu'une des
désinences consacrées à ce qu'on appelle le présent de l'infini-
tif, comme on peut le voir dans le petit tableau ci-dessus.
Elle est ù la rigueur suffisamment distinctive du participe pré-
sent, parce que la voyelle n'est pas identiquement la même.
Or il est impossible de ne pas remarquer, après tout ce que
nous avons dit de la conformité d'esprit de la conjugaison gal-
loise et latine, un double rapport dans le son et le sens de la
syllabe caractéristique du participe présent. Elle se trouve en

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