Skip to main content

‹‹‹ prev (30)

(32) next ›››

(31)
CONTESTURCS* 17
rien. En difant cela , il ferma lui-même la fe-
nêtre , & puis la rouvrant auffitôt, le roi n'ap-
perçut perfonne fur la montagne ni dans la
plaine.
Une autre fenêtre donnoit fur la ville. Le
dodeur la fit ouvrir. Le fultan vit la ville du
Caire toute en feu , & des flammes qui mon-
toient jufqu'à la moyenne région de l'air. Quel
embrâfement, s'écria le roi fort furpris ! voilà
ma ville, ma belle ville du Caire réduite en
cendres ! N"* aye^ point de peur ,fira , dit le chéc,
ce n\Ji rien. En méme-tems il ferma la fenêtre ,
& lorfqu'il l'eut rouverte , le roi ne vit plus
Jes flammes qu'il avoit vues.
Le dodeur fit ouvrir la troifième fenêtre ,
par où le fultan apperçut le Nil qui fe débor-
doit , & dont les vagues venoient avec furie
inonder fbn palais. Quoique le roi, après avoir
vu dlfparoître l'armée & les flammes, ne dût
point s'effrayer de ce nouveau prodige , il ne
pût s'empêclier d'être faifi de crainte : Ah ! c'en
eft fait , s'écria-t-il encore , tout eft perdu , cet
horrible débordement va emporter mon palais,
^ me noyer avec tous mes peuples. ]S''aye:^
point d^ peur ^ fi^^ ■> dit le chéc , ce nejl rien.
En effet, le doâeur n'eut pas fitôt fermé &
rouvert la fenêtre, que le Nil, comme à l'ordi-
naire, parut fuivre fon cours.
Tome XFL B

Images and transcriptions on this page, including medium image downloads, may be used under the Creative Commons Attribution 4.0 International Licence unless otherwise stated. Creative Commons Attribution 4.0 International Licence